LABO 9, Corps et voix

Début mars, le LABO 9 est lancé ! Les participant.es ne se connaissant pas tout.es. Pour remédier à ça on s’organise des repas collectifs, des temps d’interconnaissance et des ateliers de discussion pour évoquer notre thématique « corps et voix ». On se découvre, on discute de nos envies et de nos souhaits pour le parcours. Au fur à mesure, les envies se précise et on commence assez vite à s’organiser des sorties et les premières dates d’ateliers. La thématique : Le corps et la voix, pas si facile à aborder pour pas mal d’entre nous ! On parle de théâtre, de danse, de chant… mais nous arrivons très vite sur le terrain du regards des autres, de la timidité, de la place dans un collectif. Il y a le corps et la voix dans les ateliers mais aussi le corps et la voix dans le GROUPE ! Là, nous touchons déjà ce qu’au fond est le LABO. C’est-à-dire que l’art, la culture, la création sont en réalité des prétextes au travail sur soi, sur ses compétences, ses savoirs-faire, ses savoirs-être, puis à son lien avec les autres, le collectif et ce qu’on appelle la société. En étant un petit groupe de 10 à 15 personnes, en se voyant deux fois par semaine pendant trois mois et en sachant qui nous accompagne, Géraud, salarié du Parallèle, on se sent en confiance pour avancer, petit à petit. 5 séances de d’improvisation théâtrale avec La Compagnie LE VENTRE La compagnie LE VENTRE nous accompagne sur 5 séances pour découvrir le corps autrement. On parle assez peu mais on bouge beaucoup à la frontière des arts : est-ce de la danse ? Est-ce du théâtre ? Un peu tout à la fois. On s’essaye, on dépasse nos limites et on discute de nos ressentis pendant et après les ateliers. Méditation, exercices de corps et d’expressions, on s’attaque même à des exercices classiques du théâtre physique : Le random et l’authentic movement. Deux grosses propositions pour les amateur.ices que nous sommes mais le groupe est motivé et se dépasse ! Le Labo à l’extérieur Pour alimenter leurs imaginaires, les participantes du Labo sortent du Parallèle : d’abord nous allons voir une pièce au théâtre, une sortie au Ciné Manivel sur la thématique de l’art de rue, nous faisons même un shooting photo à la boutique de LEVER LE RIDEAU avant qu’elle ne ferme. Nous apprenons aussi que le collectif de marionnettiste redonnais LA DYNAMO travaille sur la création d’un spectacle en 3 jours, nous nous y faufilons pour observer leur processus créatif ! Certains d’entre nous présentent même le spectacle aux côté des artistes devant le public du Carré 9 ! On découvre des médiums et des artistes. Pour certain.es d’entre nous ce n’est que des premières fois ! Expérimentations en tout genre ! C’est enfin le moment de s’essayer et de se projeter dans nos envies : en dehors des ateliers dirigés, le groupe s’organise pour écrire des scénettes et s’autogérer pour animer des ateliers de théâtre d’improvisation. En sous-groupe, on s’essaye tantôt au chant, tantôt au bricolage et à la couture car le groupe s’est engagé sur QUARTIER LIBRE. On s’organise car les idées volent dans tout les sens mais la date du 15 JUIN arrive vite ! Témoignages sonores des participant.es Bonus : Shooting Photo et détournement d’affiches Accompagné.es par la photographe Léa Fery, les participant.es du LABO 9 se sont prêté.e.s au jeu du déguisement et du mannequinat pour une journée ! Nous avons investi la boutique de Lever Le Rideau car le collectif souhaitait un espace pour se réapproprier son corps et affronter le regard des autres : objectif validé ! Les photos ont ensuite été utilisées lors d’ateliers de détournement d’affiches de film et/ou unes de magazines dans le Parallèle.

Espaces et santé mentale : utiliser l’espace physique et relationnel pour agir sur soi

Mon sujet de mémoire est directement lié à des questionnements que je mène depuis une dizaine d’années autour de la santé mentale et des violences. Victime de violences sexuelles, psychologiques et physiques, je me suis retrouvée confrontée à la psychiatrie lors de moments de fragilité, prise en charge que j’ai vécue comme une nouvelle violence. Je voulais trouver du sens à ce qui m’était arrivé et à l’impact que cela avait eu sur moi, j’ai donc mené une démarche personnelle et réflexive sur mon vécu. Peu à peu, mon histoire s’est détachée de moi, de mon intimité. Je ne le raconte plus avec difficulté, je ne souffre plus d’en parler : c’est simplement pour moi une nécessité car il faut que les individus sachent ce que veut dire vivre ces violences. En parler devient du partage, de la sensibilisation et non un besoin. Rapidement je me suis questionnée sur la manière de rendre visible le sujet, faire qu’il soit discuté, qu’il puisse exister facilement et ainsi permettre à des personnes isolées de pouvoir en parler. C’est ainsi que j’ai commencé à faire des actions de sensibilisation et de prévention autour des violences sexuelles. Mes démarches militantes sont multiples utilisant la création comme l’écriture ou l’illustration, créant des espaces de paroles ou des actions de sensibilisation. Je me suis intéressée petit à petit au concept de pair à pair et de pair-aidance.   Lise