L’accueil au Parallèle

Au Parallèle, notre accueil est inconditionnel. Les personnes peuvent se présenter comme elles l’entendent : aucun papier d’identité n’est demandé, aucune justification n’est exigée. Chacun.e est libre d’entrer comme il le veut ou comme il le peut. On peut venir au Parallèle pour créer, discuter, cuisiner, chiller, se reposer – ou simplement être là, sans autre raison que celle de vouloir un espace où l’on se sent accueilli. Le Parallèle se veut un lieu qui respecte au mieux les besoins et les envies de chacun.e. Pour cette raison, aucune participation n’est obligatoire. On laisse le temps à chaque personne de découvrir les espaces, d’y trouver sa place ou de rencontrer d’autres gens, si elle en a envie En respectant ces temporalités individuelles, nous permettons à chacun.e de s’approprier le lieu à sa manière, selon ses envies ou ses besoins. . Le Parallèle peut devenir ce qu’on veut qu’il soit : un espace de création, un endroit pour rencontrer des gens, un refuge, ou simplement un lieu où vivre son quotidien autrement. En n’exigeant rien des personnes qui viennent ici, on remarque que les besoins exprimés reflètent réellement ce qui traverse les personnes. Ce ne sont pas des attentes ou des besoins que nous aurions projetés sur elles, ce sont les priorités des gens qui ressortent. Ce renversement des dynamiques met au centre ce qui compte pour les contributeurices et non ce que nous, en tant que professionnel.le.s, pourrions présupposer. Cela permet à chacun.e de se sentir vraiment considéré et écouté.e dans sa singularité et sa réalité. Pour nous, c’est précieux de mieux comprendre les aspirations, les modes de vie ou le quotidien des gens. Ces éléments nous permettent d’adapter au mieux notre accompagnement, de mieux percevoir ce qui pourrait constituer un frein ou une difficulté, mais aussi de mieux comprendre ce qui, à l’inverse, peut être un levier. Nous sommes ainsi dans une posture d’écoute et d’observation, nous essayons d’être là « à côté » pas devant, pas derrière. On tente d’accompagner sans imposer, en respectant ce que chaque personne traverse à son propre rythme. Le cadre du Parallèle et cette présence quotidienne de l’équipe favorisent des relations privilégiées et de confiance avec les contributeurices du lieu. En prenant en compte leurs priorités et en nous inscrivant dans une dynamique horizontale, nous cultivons un espace où chacun.e peut trouver une place, s’exprimer librement et expérimenter selon ses envies. Ce mode d’accompagnement est un apprentissage permanent pour l’équipe, mais il constitue également le cœur de ce qui fait du Parallèle un lieu véritablement vivant, accueillant et respectueux des diversités.

Microaventure dans Pyrénées : le concept

Comme l’année précédente, nous sommes reparti.e.s en haute montagne, randonner et bivouaquer. Un moment exceptionnel de lien privilégié avec des paysages hors du commun. Les microaventures sont un moyen d’agir sur la santé psychique, la confiance en soi, la santé physique et permettent à certains jeunes de bénéficier de vacances pour la seule fois de l’année, la première fois de leur vie. Le concept ? Les microaventures c’est le fait partir près de chez soi dans un lapse de temps relativement court pour vivre une expérience dépaysante, plus un voyage que des vacances. De cette façon, la microaventure est conçue chez nous comme étant plus accessible que d’autres formes de départ. La microaventure en pleine nature telle qu’on la pratique se traduit par de la randonnée en haute montagne (en suivant les sentiers GR par exemple) et du bivouac, c’est-à-dire des campements sous tentes d’une nuit maximum (entre 19h et 9h). L’idée est donc de proposer des expériences très peu couteuses car lorsque l’on marche et que l’on campe, on mange moins, on mange mieux, pour éviter les toilettes et la transpiration odorante. Ainsi, les jeunes adultes qui partent avec nous auront plus de faciliter à reproduire ces modes de voyage où les dépenses principales sont le trajet domicile-montagne et la nourriture. Le vrai plus de la microaventure dans une société capitaliste où il y a un attrait pour les expériences « hors du commun », celles qui en mettent plein la vue aux ami.e.s, à la famille, c’est qu’elle est valorisée socialement. Plus la peine d’envisager un vol vers Cancun, Bali ou Zanzibar, la découverte des univers de haute montagne offre des expériences uniques où l’on vit autour de paysages presque irréels. Pour donner envie à des jeunes qui ne partent jamais ou peu en vacances – pour qui parfois les vacances sont des pratiques même pas pensées comme pouvant exister – il est nécessaire de penser des modes de loisirs à la fois attractifs socialement et enrichissants individuellement et collectivement.