Microaventure dans Pyrénées : le concept

Comme l’année précédente, nous sommes reparti.e.s en haute montagne, randonner et bivouaquer.

Un moment exceptionnel de lien privilégié avec des paysages hors du commun. Les microaventures sont un moyen d’agir sur la santé psychique, la confiance en soi, la santé physique et permettent à certains jeunes de bénéficier de vacances pour la seule fois de l’année, la première fois de leur vie.

Le concept ?

Les microaventures c’est le fait partir près de chez soi dans un lapse de temps relativement court pour vivre une expérience dépaysante, plus un voyage que des vacances.

De cette façon, la microaventure est conçue chez nous comme étant plus accessible que d’autres formes de départ. La microaventure en pleine nature telle qu’on la pratique se traduit par de la randonnée en haute montagne (en suivant les sentiers GR par exemple) et du bivouac, c’est-à-dire des campements sous tentes d’une nuit maximum (entre 19h et 9h).

L’idée est donc de proposer des expériences très peu couteuses car lorsque l’on marche et que l’on campe, on mange moins, on mange mieux, pour éviter les toilettes et la transpiration odorante. Ainsi, les jeunes adultes qui partent avec nous auront plus de faciliter à reproduire ces modes de voyage où les dépenses principales sont le trajet domicile-montagne et la nourriture.

Le vrai plus de la microaventure dans une société capitaliste où il y a un attrait pour les expériences « hors du commun », celles qui en mettent plein la vue aux ami.e.s, à la famille, c’est qu’elle est valorisée socialement. Plus la peine d’envisager un vol vers Cancun, Bali ou Zanzibar, la découverte des univers de haute montagne offre des expériences uniques où l’on vit autour de paysages presque irréels.

Pour donner envie à des jeunes qui ne partent jamais ou peu en vacances – pour qui parfois les vacances sont des pratiques même pas pensées comme pouvant exister – il est nécessaire de penser des modes de loisirs à la fois attractifs socialement et enrichissants individuellement et collectivement.

Balbutiements du vent devenus rafales

Le maître mot restera l’ineffable

Le language semble en effet insuffisant

Relativité de nos sens

Néant de nos consciences

Vois ce qui propage l’éblouissement

Juste sous nos yeux

Les paysages de nos aïeux

Permettent parfois certains aveux

Chuchotement d’indices vers l’heureux

Drapetomanie des premiers jours

Vite remplacée par l’onisme

Face à la nature n’étant qu’amour

Laissant nos sens à leur paroxysme

Oubliés peuvent être nos vices

Lorsque paradoxalement se hisse

Notre plénitude face à ce doux chaos

Sous le joug des aigles d’en haut

Clapotis de l’eau au seuil des torrents

Intrinsèquement lié sera le vent

Averses imprévisibles du temps, et de nos voix

Plus aisé paraît le choix, la voie

D’une spiritualité retrouvée

La vague de nos passions

Renoué avec vivacité au son 

De la nuit qui se heurte au jour

Mer de nuages devenus étoiles

Nous pouvons ainsi y faire les sourds

Seulement lorsque montées sont nos toiles

Écarlates, rayonnantes ou encore lilas

Les fleurs sont muses au fil de nos pas

Texte anonyme d’un.e jeune voyageur.euse parti.e avec nous dans les Pyrénées !