Nos futurs 2024

À travers des portraits sonores, découvrez les histoires des contributeurs du tiers-lieu Le Parallèle à Redon.Entre la vie quotidienne et les espoirs de transformations individuelles, sociales et politiques, ces récits font entendre la voix d’une jeunesse rurale. Par @koh.kyu Par Don punchline« Je voudrais me faire connaître en tant que beatmaker et rec’ des artistes sur mes prods. J’ai commencé à écrire à 14 ans et depuis je crée et je produis du son. La musique me permet de parler de moi et du monde dans lequel je vis. » Par Azur Zero « On m’a jamais appris à dormir. Du coup j’anxiète dans la rue toutes les nuits à la recherche de l’aurore d’un jour meilleur. » Par Lemon « Mon appréhension de l’avenir décrite dans un Slam. » Par Framboise Par Sinem « Bonjour, j’ai 23 ans. Écoutez l’histoire de mon enfance. » Par Gaeden  « Parce que mon monde ne s’arrête pas, malgré que je ne sais pas qui je suis. » Par Lizron « ah que bzzz bzzz j’suis buzzzy, j’vais finir dans le néant et les cailloux, (khala’oul’keifarrr)  à manger de la ferraille par la tige et dessiner avec des bouts de charbon!  Mais avant de partir, il me faut: un bidon d’essence et des amulettes (ou grigris) , un avocat bien mûr qui ne se termine jamais, une palette à roulettes avec ma pote “boîte à outils”. Ah oui, il me faudrait aussi des cordes vocales de rechange et un sandwich chèvre tomate confite dans une bonne baguette bien cuite. » Par Made « J’ai interprêté la chanson « Cry your heart out » de Adèle car les paroles m’ont plu. J’espère pouvoir à mon tour vous toucher avec cette traduction personnelle » Ces créations ont été réalisées dans le cadre du Festival « Nos futurs ». Un grand merci à Jade Bechtel pour sa sollicitation et son accompagnement.

Note de synthèse : évaluation du FEJ

L’ouverture du tiers-lieu le Parallèle a notamment été rendu possible par l’obtention d’un Fond d’Expérimentation Jeunesse de l’INJEP. Ce financement sur deux ans demandait d’être couplé à un évaluateur extérieur afin de mesure l’impact du projet. Nous avons choisi CoopEskemm, un bureau d’étude spécialisé dans les politiques publiques de jeunesse pour nous accompagner. Un bureau d’étude qui allait être capable de s’adapter aux contraintes de notre public, de faire recherche et évaluation sans faire violence. Plus encore, il s’agissait de bâtir un vrai travail de coopération au service d’une jeunesse spécifique.

Podcast : une société addictogène

Ce podcast a été enregistré par deux contributeurs du tiers-lieu dont on préserve l’anonymat, avec Maylie, psychologue intégrée au sein de l’équipe socio-culturelle du Parallèle et Marion Goebretch, médecin psychiatre addictologue au CMP de Redon. Découvrez un extrait de l’émission avant de vous plonger dans le podcast !

Microaventure dans Pyrénées : le concept

Comme l’année précédente, nous sommes reparti.e.s en haute montagne, randonner et bivouaquer. Un moment exceptionnel de lien privilégié avec des paysages hors du commun. Les microaventures sont un moyen d’agir sur la santé psychique, la confiance en soi, la santé physique et permettent à certains jeunes de bénéficier de vacances pour la seule fois de l’année, la première fois de leur vie. Le concept ? Les microaventures c’est le fait partir près de chez soi dans un lapse de temps relativement court pour vivre une expérience dépaysante, plus un voyage que des vacances. De cette façon, la microaventure est conçue chez nous comme étant plus accessible que d’autres formes de départ. La microaventure en pleine nature telle qu’on la pratique se traduit par de la randonnée en haute montagne (en suivant les sentiers GR par exemple) et du bivouac, c’est-à-dire des campements sous tentes d’une nuit maximum (entre 19h et 9h). L’idée est donc de proposer des expériences très peu couteuses car lorsque l’on marche et que l’on campe, on mange moins, on mange mieux, pour éviter les toilettes et la transpiration odorante. Ainsi, les jeunes adultes qui partent avec nous auront plus de faciliter à reproduire ces modes de voyage où les dépenses principales sont le trajet domicile-montagne et la nourriture. Le vrai plus de la microaventure dans une société capitaliste où il y a un attrait pour les expériences « hors du commun », celles qui en mettent plein la vue aux ami.e.s, à la famille, c’est qu’elle est valorisée socialement. Plus la peine d’envisager un vol vers Cancun, Bali ou Zanzibar, la découverte des univers de haute montagne offre des expériences uniques où l’on vit autour de paysages presque irréels. Pour donner envie à des jeunes qui ne partent jamais ou peu en vacances – pour qui parfois les vacances sont des pratiques même pas pensées comme pouvant exister – il est nécessaire de penser des modes de loisirs à la fois attractifs socialement et enrichissants individuellement et collectivement.

Un espace modulable pour aller au-devant du public

En restituant l’origine, le fonctionnement et l’expérience du tiers-lieu Le Parallèle à Redon, il s’agit de rappeler l’importance des modalités d’accueil et d’accompagnement comme ciment du projet associatif ancré dans un lieu. Mona

Espaces et santé mentale : utiliser l’espace physique et relationnel pour agir sur soi

Mon sujet de mémoire est directement lié à des questionnements que je mène depuis une dizaine d’années autour de la santé mentale et des violences. Victime de violences sexuelles, psychologiques et physiques, je me suis retrouvée confrontée à la psychiatrie lors de moments de fragilité, prise en charge que j’ai vécue comme une nouvelle violence. Je voulais trouver du sens à ce qui m’était arrivé et à l’impact que cela avait eu sur moi, j’ai donc mené une démarche personnelle et réflexive sur mon vécu. Peu à peu, mon histoire s’est détachée de moi, de mon intimité. Je ne le raconte plus avec difficulté, je ne souffre plus d’en parler : c’est simplement pour moi une nécessité car il faut que les individus sachent ce que veut dire vivre ces violences. En parler devient du partage, de la sensibilisation et non un besoin. Rapidement je me suis questionnée sur la manière de rendre visible le sujet, faire qu’il soit discuté, qu’il puisse exister facilement et ainsi permettre à des personnes isolées de pouvoir en parler. C’est ainsi que j’ai commencé à faire des actions de sensibilisation et de prévention autour des violences sexuelles. Mes démarches militantes sont multiples utilisant la création comme l’écriture ou l’illustration, créant des espaces de paroles ou des actions de sensibilisation. Je me suis intéressée petit à petit au concept de pair à pair et de pair-aidance.   Lise