L’accueil au Parallèle

Au Parallèle, notre accueil est inconditionnel. Les personnes peuvent se présenter comme elles l’entendent : aucun papier d’identité n’est demandé, aucune justification n’est exigée. Chacun.e est libre d’entrer comme il le veut ou comme il le peut. On peut venir au Parallèle pour créer, discuter, cuisiner, chiller, se reposer – ou simplement être là, sans autre raison que celle de vouloir un espace où l’on se sent accueilli. Le Parallèle se veut un lieu qui respecte au mieux les besoins et les envies de chacun.e. Pour cette raison, aucune participation n’est obligatoire. On laisse le temps à chaque personne de découvrir les espaces, d’y trouver sa place ou de rencontrer d’autres gens, si elle en a envie En respectant ces temporalités individuelles, nous permettons à chacun.e de s’approprier le lieu à sa manière, selon ses envies ou ses besoins. . Le Parallèle peut devenir ce qu’on veut qu’il soit : un espace de création, un endroit pour rencontrer des gens, un refuge, ou simplement un lieu où vivre son quotidien autrement. En n’exigeant rien des personnes qui viennent ici, on remarque que les besoins exprimés reflètent réellement ce qui traverse les personnes. Ce ne sont pas des attentes ou des besoins que nous aurions projetés sur elles, ce sont les priorités des gens qui ressortent. Ce renversement des dynamiques met au centre ce qui compte pour les contributeurices et non ce que nous, en tant que professionnel.le.s, pourrions présupposer. Cela permet à chacun.e de se sentir vraiment considéré et écouté.e dans sa singularité et sa réalité. Pour nous, c’est précieux de mieux comprendre les aspirations, les modes de vie ou le quotidien des gens. Ces éléments nous permettent d’adapter au mieux notre accompagnement, de mieux percevoir ce qui pourrait constituer un frein ou une difficulté, mais aussi de mieux comprendre ce qui, à l’inverse, peut être un levier. Nous sommes ainsi dans une posture d’écoute et d’observation, nous essayons d’être là « à côté » pas devant, pas derrière. On tente d’accompagner sans imposer, en respectant ce que chaque personne traverse à son propre rythme. Le cadre du Parallèle et cette présence quotidienne de l’équipe favorisent des relations privilégiées et de confiance avec les contributeurices du lieu. En prenant en compte leurs priorités et en nous inscrivant dans une dynamique horizontale, nous cultivons un espace où chacun.e peut trouver une place, s’exprimer librement et expérimenter selon ses envies. Ce mode d’accompagnement est un apprentissage permanent pour l’équipe, mais il constitue également le cœur de ce qui fait du Parallèle un lieu véritablement vivant, accueillant et respectueux des diversités.

Podcast : les métiers de l’animation aujourd’hui

Les services jeunesse et sport du département d’Ille et Vilaine ont choisi de documenter les enjeux relatifs aux métiers de l’animation. Pour ce faire, nous avons accepté d’accueillir l’association Zéro de conduite qui a suivi l’équipe salariée du tiers-lieu et la vie quotidienne du Parallèle plusieurs jours par mois sur plusieurs mois. Zéro de conduite a pu documenter les profils des salariés du lieu, les conditions de travail, le rapport au public, aux institutions et les enjeux rencontrés par les salariés et le monde de l’animation en général. 0:00 / 0:00 Podcast : les métiers de l'animation aujourd'hui

Note de synthèse : évaluation du FEJ

L’ouverture du tiers-lieu le Parallèle a notamment été rendu possible par l’obtention d’un Fond d’Expérimentation Jeunesse de l’INJEP. Ce financement sur deux ans demandait d’être couplé à un évaluateur extérieur afin de mesure l’impact du projet. Nous avons choisi CoopEskemm, un bureau d’étude spécialisé dans les politiques publiques de jeunesse pour nous accompagner. Un bureau d’étude qui allait être capable de s’adapter aux contraintes de notre public, de faire recherche et évaluation sans faire violence. Plus encore, il s’agissait de bâtir un vrai travail de coopération au service d’une jeunesse spécifique.

Le Parallèle : en quoi un tiers-lieu d’éducation populaire contribue-t-il à l’action sociale auprès des jeunes en milieu rural ?

L’ouverture du tiers-lieu le Parallèle a notamment été rendu possible par l’obtention d’un Fond d’Expérimentation Jeunesse de l’INJEP. Ce financement sur deux ans demandait d’être couplé à un évaluateur extérieur afin de mesure l’impact du projet. Nous avons choisi CoopEskemm, un bureau d’étude spécialisé dans les politiques publiques de jeunesse pour nous accompagner. Un bureau d’étude qui allait être capable de s’adapter aux contraintes de notre public, de faire recherche et évaluation sans faire violence. Plus encore, il s’agissait de bâtir un vrai travail de coopération au service d’une jeunesse spécifique.

Table ronde dans l’espace public : le consentement

En Avril 2024, nous nous sommes appuyés sur le camion de soins mobiles Marsoins, pour mener une action culturelle et de santé sur l’espace public. Il s’agissait de s’installer à côté du camion de Marsoins qui offrait à ce moment là soins/dépistages et informations sur la santé sexuelle. De notre côté, nous animions une table de ronde accompagnée de jeunes adultes et de passants, une table fanzine pour recueillir – via l’écrit et le dessin – le sentiment des passants sur les enjeux du consentement et, enfin, une scène ouverte qui donnait la parole aux citoyens via des textes de poésie, de rap, de slam, de théâtre et des compositions instrumentales. Cet évènement symbolise bien la stratégie, la méthodologie d’action qui est portée au Parallèle. Les actions de prévention, de sensibilisation, de promotion et de dépistage sur les questions de santé et notamment les questions intimes comme la sexualité, peinent à toucher les publics visés (les jeunes, les personnes âgées, les personnes précaires et/ou isolées…). Souvent, cela s’explique par le fait que les acteurs publics qui portent ces démarches ne sont pas inscrits dans des liens quotidiens face publics, qu’il leur est difficile de créer des relations de confiance et de proximité nécessaire pour aborder des questions relatives à l’intime. Aussi, par manque de temps, les sujets ont tendance à être abordé de manière frontale, directe et sont formulés par les acteurs publics ou leurs délégués associatifs et non par les publics eux-mêmes. Enfin, les acteurs imposent leur temporalité au public qu’ils souhaitent toucher en fixant eux-mêmes les dates, heures et fréquences des consultations citoyennes et autres actions de sensibilisation, de prévention, etc. L’idée ici est de prendre le contre-pied de cette stratégie plus ou moins instrumentalisante en utilisant nos liens quotidiens, les sujets de discussions et les supports d’expression des personnes concernées pour finalement arriver à une action de prévention et de promotion de la santé d’un autre genre. Utiliser nos liens quotidiens, c’est-à-dire, les réflexions partagées depuis nos canapés, les confidences lancées à la pause clope, la relation de confiance résultant des moments partagés chaque semaine et qui sont sans attentes de productions, de résultats si ce n’est ceux de se considérer d’humain à humain et non de professionnel à jeune, d’aidant à aidé. Ces moments extrêmement riches ancrés dans notre quotidienneté permettent de savoir ce dont les jeunes adultes ont envie de parler, ce qu’ils ont besoin de partager pour s’émanciper et se réaliser en tant qu’individu. Ce second temps dans notre relation avec eux, nous permet d’élaborer des projets : thèmes d’ateliers de discussion et de création, formes d’expression par la scène ouverte, la table ronde, l’émission de radio… Il y a l’idée de mettre le public au coeur du processus de décision quant au sujet à aborder, quant à la forme que prendra l’échange et la temporalité à laquelle il se déroulera. Ainsi, si l’envie et/ou la nécessité de mener une action de prévention et de promotion de la santé provient de l’équipe salariée du Parallèle, le choix du sujet, ici le consentement, le choix des formes d’expression, ici la table ronde, le fanzine et la scène ouverte et, enfin le choix de la temporalité, sont déterminés conjointement avec les jeunes adultes contributeurs et contributrices du tiers-lieu. 0:00 / 0:00 Table ronde sur le consentement

Podcast : une société addictogène

Ce podcast a été enregistré par deux contributeurs du tiers-lieu dont on préserve l’anonymat, avec Maylie, psychologue intégrée au sein de l’équipe socio-culturelle du Parallèle et Marion Goebretch, médecin psychiatre addictologue au CMP de Redon. Découvrez un extrait de l’émission avant de vous plonger dans le podcast !

Microaventure dans Pyrénées : le concept

Comme l’année précédente, nous sommes reparti.e.s en haute montagne, randonner et bivouaquer. Un moment exceptionnel de lien privilégié avec des paysages hors du commun. Les microaventures sont un moyen d’agir sur la santé psychique, la confiance en soi, la santé physique et permettent à certains jeunes de bénéficier de vacances pour la seule fois de l’année, la première fois de leur vie. Le concept ? Les microaventures c’est le fait partir près de chez soi dans un lapse de temps relativement court pour vivre une expérience dépaysante, plus un voyage que des vacances. De cette façon, la microaventure est conçue chez nous comme étant plus accessible que d’autres formes de départ. La microaventure en pleine nature telle qu’on la pratique se traduit par de la randonnée en haute montagne (en suivant les sentiers GR par exemple) et du bivouac, c’est-à-dire des campements sous tentes d’une nuit maximum (entre 19h et 9h). L’idée est donc de proposer des expériences très peu couteuses car lorsque l’on marche et que l’on campe, on mange moins, on mange mieux, pour éviter les toilettes et la transpiration odorante. Ainsi, les jeunes adultes qui partent avec nous auront plus de faciliter à reproduire ces modes de voyage où les dépenses principales sont le trajet domicile-montagne et la nourriture. Le vrai plus de la microaventure dans une société capitaliste où il y a un attrait pour les expériences « hors du commun », celles qui en mettent plein la vue aux ami.e.s, à la famille, c’est qu’elle est valorisée socialement. Plus la peine d’envisager un vol vers Cancun, Bali ou Zanzibar, la découverte des univers de haute montagne offre des expériences uniques où l’on vit autour de paysages presque irréels. Pour donner envie à des jeunes qui ne partent jamais ou peu en vacances – pour qui parfois les vacances sont des pratiques même pas pensées comme pouvant exister – il est nécessaire de penser des modes de loisirs à la fois attractifs socialement et enrichissants individuellement et collectivement.