« Santé mentale des jeunes : au Parallèle, on prend le temps de prendre soin »
par Manuella Binet | 09/2024, Culture et société, Ruralité |13 Sep 2024
par Manuella Binet | 09/2024, Culture et société, Ruralité |13 Sep 2024
Le projet HYPE se déroule de janvier 2024 à février 2026. Soutenu par le programme Erasmus+ (KA220 – YOU : Partenariats de coopération dans la jeunesse), il vise à renforcer les initiatives de lieux d’éducation non-formelle dédiés aux jeunes en Europe. Son ambition est de développer les capacités d’accompagnement psycho-social et de coopération intersectorielle des professionnels de jeunesse, contribuant ainsi à lever les obstacles socio-sanitaires auxquels les jeunes font face pour faciliter leur transition vers la vie adulte.
Début mars, le LABO 9 est lancé ! Les participant.es ne se connaissant pas tout.es. Pour remédier à ça on s’organise des repas collectifs, des temps d’interconnaissance et des ateliers de discussion pour évoquer notre thématique « corps et voix ». On se découvre, on discute de nos envies et de nos souhaits pour le parcours. Au fur à mesure, les envies se précise et on commence assez vite à s’organiser des sorties et les premières dates d’ateliers. La thématique : Le corps et la voix, pas si facile à aborder pour pas mal d’entre nous ! On parle de théâtre, de danse, de chant… mais nous arrivons très vite sur le terrain du regards des autres, de la timidité, de la place dans un collectif. Il y a le corps et la voix dans les ateliers mais aussi le corps et la voix dans le GROUPE ! Là, nous touchons déjà ce qu’au fond est le LABO. C’est-à-dire que l’art, la culture, la création sont en réalité des prétextes au travail sur soi, sur ses compétences, ses savoirs-faire, ses savoirs-être, puis à son lien avec les autres, le collectif et ce qu’on appelle la société. En étant un petit groupe de 10 à 15 personnes, en se voyant deux fois par semaine pendant trois mois et en sachant qui nous accompagne, Géraud, salarié du Parallèle, on se sent en confiance pour avancer, petit à petit. 5 séances de d’improvisation théâtrale avec La Compagnie LE VENTRE La compagnie LE VENTRE nous accompagne sur 5 séances pour découvrir le corps autrement. On parle assez peu mais on bouge beaucoup à la frontière des arts : est-ce de la danse ? Est-ce du théâtre ? Un peu tout à la fois. On s’essaye, on dépasse nos limites et on discute de nos ressentis pendant et après les ateliers. Méditation, exercices de corps et d’expressions, on s’attaque même à des exercices classiques du théâtre physique : Le random et l’authentic movement. Deux grosses propositions pour les amateur.ices que nous sommes mais le groupe est motivé et se dépasse ! Le Labo à l’extérieur Pour alimenter leurs imaginaires, les participantes du Labo sortent du Parallèle : d’abord nous allons voir une pièce au théâtre, une sortie au Ciné Manivel sur la thématique de l’art de rue, nous faisons même un shooting photo à la boutique de LEVER LE RIDEAU avant qu’elle ne ferme. Nous apprenons aussi que le collectif de marionnettiste redonnais LA DYNAMO travaille sur la création d’un spectacle en 3 jours, nous nous y faufilons pour observer leur processus créatif ! Certains d’entre nous présentent même le spectacle aux côté des artistes devant le public du Carré 9 ! On découvre des médiums et des artistes. Pour certain.es d’entre nous ce n’est que des premières fois ! Expérimentations en tout genre ! C’est enfin le moment de s’essayer et de se projeter dans nos envies : en dehors des ateliers dirigés, le groupe s’organise pour écrire des scénettes et s’autogérer pour animer des ateliers de théâtre d’improvisation. En sous-groupe, on s’essaye tantôt au chant, tantôt au bricolage et à la couture car le groupe s’est engagé sur QUARTIER LIBRE. On s’organise car les idées volent dans tout les sens mais la date du 15 JUIN arrive vite ! Témoignages sonores des participant.es Bonus : Shooting Photo et détournement d’affiches Accompagné.es par la photographe Léa Fery, les participant.es du LABO 9 se sont prêté.e.s au jeu du déguisement et du mannequinat pour une journée ! Nous avons investi la boutique de Lever Le Rideau car le collectif souhaitait un espace pour se réapproprier son corps et affronter le regard des autres : objectif validé ! Les photos ont ensuite été utilisées lors d’ateliers de détournement d’affiches de film et/ou unes de magazines dans le Parallèle.
Les services jeunesse et sport du département d’Ille et Vilaine ont choisi de documenter les enjeux relatifs aux métiers de l’animation. Pour ce faire, nous avons accepté d’accueillir l’association Zéro de conduite qui a suivi l’équipe salariée du tiers-lieu et la vie quotidienne du Parallèle plusieurs jours par mois sur plusieurs mois. Zéro de conduite a pu documenter les profils des salariés du lieu, les conditions de travail, le rapport au public, aux institutions et les enjeux rencontrés par les salariés et le monde de l’animation en général. 0:00 / 0:00 Podcast : les métiers de l'animation aujourd'hui
L’ouverture du tiers-lieu le Parallèle a notamment été rendu possible par l’obtention d’un Fond d’Expérimentation Jeunesse de l’INJEP. Ce financement sur deux ans demandait d’être couplé à un évaluateur extérieur afin de mesure l’impact du projet. Nous avons choisi CoopEskemm, un bureau d’étude spécialisé dans les politiques publiques de jeunesse pour nous accompagner. Un bureau d’étude qui allait être capable de s’adapter aux contraintes de notre public, de faire recherche et évaluation sans faire violence. Plus encore, il s’agissait de bâtir un vrai travail de coopération au service d’une jeunesse spécifique.
L’ouverture du tiers-lieu le Parallèle a notamment été rendu possible par l’obtention d’un Fond d’Expérimentation Jeunesse de l’INJEP. Ce financement sur deux ans demandait d’être couplé à un évaluateur extérieur afin de mesure l’impact du projet. Nous avons choisi CoopEskemm, un bureau d’étude spécialisé dans les politiques publiques de jeunesse pour nous accompagner. Un bureau d’étude qui allait être capable de s’adapter aux contraintes de notre public, de faire recherche et évaluation sans faire violence. Plus encore, il s’agissait de bâtir un vrai travail de coopération au service d’une jeunesse spécifique.